Synthèse de document
Chapitre 8 : Les biens publics mondiaux
1. Les spécificités d’un bien public mondial
1.1 Qu’est-ce qu’un bien public ?
A. Un bien non rival et non exclusif Par opposition au bien privé (ou privatif), un bien public mondial « pur » présente deux caractéristiques : – la non-rivalité : un bien est dit non rival lorsque sa consommation par un agent n’empêche pas un autre agent de le consommer ; – la non-exclusivité : un bien est dit non exclusif lorsqu’on ne peut exclure aucun agent de la consommation de ce bien. Les biens publics purs vérifient ces deux propriétés simultanément (ex. : éclairage public, pont gratuit, route non encombrée, air non pollué…). Un bien qui vérifie une seule des deux propriétés est un bien public « impur » ; il s’agit soit : – d’un bien de club, c’est-à-dire d’un bien non rival mais exclusif, pour lequel un droit d’accès peut exclure certains agents (ex. : piscine publique payante, autoroute payante) ; – d’un bien commun, c’est-à-dire d’un bien non exclusif mais rival qui connaît des effets de saturation ou d’encombrement : route embouteillée, plage encombrée, air pollué… B. Un bien nécessairement produit par l’État Par nature, un bien public ne peut pas être produit par le marché (il s’agit d’une défaillance de marché) : c’est l’État qui doit prendre en charge la production de ce bien. En effet, une entreprise privée qui voudrait produire un bien public se trouverait confrontée au problème de non-révélation des préférences. Pour produire ce bien, l’entreprise doit estimer le prix de vente : elle doit donc interroger les consommateurs pour qu’ils révèlent la somme qu’ils seraient prêts à payer pour ce bien public. Dès lors, peuvent apparaître des comportements de passager clandestin : chaque agent aurait intérêt à dire que ce bien n’a aucune utilité pour lui et refuser de payer. En adoptant un comportement opportuniste, l’agent profite du comportent des autres agents (il profite des externalités du bien public puisque le bien