Synthèse babel et pentecôte
L’approche linguistique, c’est donner un sens et un son au mot que l’on prononce. Les mots articulés et liés entre eux permettent d’identifier une langue. Le lien entre ces mots est la pensée. Accéder à la maîtrise d’une langue, c’est avoir un regard vers une autre culture et sur le monde. Le langage transporte avec lui des valeurs d’une civilisation et devient alors un lien social. La question se poser est alors de savoir si une langue unique peut entraîner une meilleure communication entre les hommes ou si cela risque de réduire l’identité propre de chacun.
Après le meurtre d’Abel, face à une violence extrême, Dieu intervient pour tout recommencer avec Noé. Ainsi Dieu détruit sa création par le déluge. Dieu sait que détruire n’est pas bien et envoie les fils de Noé pour diversifier l’humanité, fructifier et remplir la terre. Mais les hommes veulent être sur le même pied d’égalité que Dieu, donc ils construisent une tour qui atteint le ciel et dans laquelle chaque homme est semblable à l’autre dans un langage unique. Dieu va briser cette uniformité.
L’interprétation classique dit que dans leur orgueil, les hommes veulent s’unifier par eux-mêmes, ils veulent se faire un nom, sans Dieu ou même contre lui. Cependant, Dieu descend voir et brise la démesure humaine en divisant pour régner. Il impose donc ainsi sa loi à l’humanité. Celle-ci ne pourra plus espérer de concurrencer Dieu et d’être à son égale car elle sera privée de sa force et de son orgueil.
Cependant, il faut nuancer cette interprétation courante du récit. Il faut essayer de le comprendre autrement. Dans le chapitre précédent de la Genèse, les multiples descendants de Noé s’installent dans différentes régions ; chaque homme a un nom qui lui est propre ; chacun est unique.
Le récit de Babel reprend la question de l’unité et de la diversité entre les humains mais sous un angle différent puisque le récit