sylvie nerval

1319 mots 6 pages
Peut-on nier le temps ? On peut penser qu'il existe deux façons de nier. Une manière radicale, d’une part, c'est à dire le refus pur et simple de la notion de temporalité, et une autre, moins forte, qui consiste à tenter d'effacer et de nier les effets du temps. Il faudra alors se demander comment, dans Sylvie, le narrateur n’accepte pas que le temps passe, passif et sans emprise, tel une fatalité, là où il souhaiterait une pérennité, impossible à obtenir, car son temps idéal est révolu. Pour illustrer cette question, on illustrera une certaine négation du temps, puis un refus de mesurer le temps, et enfin on analysera les illusions du narrateur, qui croit en des choses qui ne sont plus, ces trois aspects étant présents au début de la nouvelle.

Dès le début du récit, le narrateur vit en dehors du temps. Il fait comme si le temps n'existait pas, il l’ignore totalement. Il est coincé dans ses habitudes: tous les soirs, il va voir jouer Aurélie, dans le même théâtre. Le lecteur pense qu’il n’a ni ami, ni emploi, ni autre quelconque activité, et n’a même pas connaissance de son nom ou de son âge. Le narrateur ne prend aucune initiative. Il vit dans un monde qu’il déteste, et regrette amèrement le passé, un refuge, un abri pour lui, un idéal. Les époques passées le font rêver pace que le présent est désillusionné.

Mais, à la fin de ce premier chapitre, le temps va pénétrer la vie du narrateur. En effet, en lisant le journal, il apprend, d’une, qu’il est devenu riche grâce à la Bourse et, d’autre part, que la Fête annuelle de l’arc va avoir lieu dans le Valois. Nous sommes alors dans un temps à la fois cyclique et linéaire.
On se demande alors ce qu’il va choisir de faire. Le narrateur est riche, et donc libre. Libre de courtiser Aurélie, et donc de se tourner enfin vers l’avenir, ou alors de retourner dans le Valois, et de rester dans le passé, s’accrochant à ses rêves d’enfant, en continuant à rejeter le temps. Le narrateur,

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