Il est vrai qu’aujourd’hui, tout le monde veut dire quelque chose sur l’amour : les artistes, les écrivains….Les émissions télévisées se créent et se multiplient sans cesse pour explorer les couloirs insondables et insoupçonnés de l’amour. Cela se comprend sans doute quand on sait que l’homme est un être de relation et il est naturellement appelé à vivre en société. En d’autres termes, toute notre vie est tissée par le fil de l’amour. Et il ne peut d’ailleurs en être autrement. Car nous sommes créés à la ressemblance du Dieu unique au sein duquel la structure pluripersonnelle montre bien que l’autre nom de Dieu est Amour. On ne peut donc pas être créature de Dieu et ne pas porter, dans son être les germes de l’amour. Comme l’a si bien dit le Bienheureux Jean Paul II de vénérée mémoire, aucun homme ne peut bien vivre et s’épanouir s’il ne fait pas l’expérience de l’amour, c’est-à-dire s’il ne donne pas l’amour et ne sent pas aimé par ceux et celles qui l’entourent. L’amour et la personne sont donc intrinsèquement liés.
Un constant se donne à voir cependant particulièrement de nos jours que nombre de spécialistes ont mis en relief. Il s’agit en fait d’un problème de langage au sujet de l’amour. Ainsi, remarque le pape Benoît XVI : «Le terme amour est devenu aujourd’hui un des mots les plus utilisés et aussi un des plus galvaudés, un mot auquel nous donnons des acceptations différentes ». Cela s’explique en l’occurrence par le fait que le mot même couvre un vaste champ sémantique. Nous découvrons en lui mille domaines et de prime abord leur variété nous submerge. C’est ce qu’exprime Maurice Nédoncelle à travers ces phrases « voici un couple tendrement enlacé qui marche dans l’extase : c’est à coup sûr un comportement amoureux et, il faut le supposer, un état d’âme aimant. Mais voici une mère qui berce son enfant et c’est encore de l’amour. Et ce collégien qui conduit son jeune frère par la main, prêt à le défendre contre la brutalité des « grands », c’est