Step up 4
En 2011, le soutien aux produits pétroliers, au sucre et à la farine devrait coûter à l'Etat entre 41 et 45 milliards de DH. A elle seule, l'enveloppe de compensation représente le montant du déficit budgétaire pour l'année 2011. En absorbant 20% du Budget de l'Etat, la compensation pèse presque aussi lourd que le plus budgétivore des ministères.
On pensait que le cru 2008, avec ses 31,5 milliards de DH de charges relatives au soutien des produits dits de nécessité (hydrocarbures, butane, sucre et farine), constituaient un record. On pensait même que l’année 2010, avec ses 30 milliards de DH, constituait désormais un plafond. Mais on était loin d’imaginer que l’année 2011 serait celle de tous les excès. Dans le meilleur des cas, les dépenses de compensation (à ne pas confondre avec les charges de la Caisse de compensation qui ne comprennent pas le soutien à la farine) relative à l’exercice en cours seront de 41 milliards de DH et culmineront peut-être à 45 milliards si le cours du pétrole ne s’assagit pas, ce qui est plus que probable.
Avec ces 45 milliards de DH, le soutien au prix devient désormais une charge très importante. A tel point qu’aussi bien les acteurs publics que privés se posent aujourd’hui la question : Où va-t-on comme cela ? Contexte social et de tensions régionales oblige, personne ne se risque aujourd’hui à évoquer une diminution de ce soutien.
Compensation : 5,5% du PIB !
Et pourtant, 45 milliards de DH, c’est lourd, trop lourd pour le Budget du Royaume. A titre indicatif, la charge de compensation (soutien au prix de la farine compris) absorbera le cinquième des recettes du Budget général de l’Etat prévues au titre de la même année. En faisant des comparaisons avec les dépenses d’exploitation et d’investissement des ministères les plus budgétivores (voir infographie), le constat est encore plus effarant. Ainsi, le soutien aux prix, dépense par essence liée à