STAGE
À la suite de prospections et d'explorations identifiant les gisements, la Compagnie des phosphates et des chemins de fer de Gafsa est fondée en 18972. Elle obtient la concession des gisements de la vallée de l'oued Selja sous conditions de les relier par une voie ferrée au port de Sfax.
Des mines voient successivement le jour à Métlaoui (1899), Kalâat Khasba et Redeyef (1903), Moularès (1904), Shib et M'rata (1970) ; des carrières sont également ouvertes à Moularès (1975), Kef Shfaier (1978), Oum Lakhcheb (1980), Oued El Khasfa et Kef Eddour (1986), Redeyef (1989) et Jellabia (1991)2. Les cadres français encadrent une main d'œuvre d'origine variée : Kabylie, Tripolitaine, Maroc, Corse et Italie5.
Vue du siège administratif de la CPG dominant l'oued Beyèche
Pendant des décennies, la compagnie prend en charge les besoins de la population locale (distribution d'eau, de gaz et d'électricité, couverture médicale et sanitaire, éducation, loisirs)6,4. En janvier 1976, après avoir absorbé la Compagnie des phosphates de Jebel M'dhilla (1969) et la Société tunisienne d'exploitation phosphatière (1976), elle devient une entreprise d'État2. Elle change de dénomination après la reprise de ses activités de transport ferroviaire par la Société nationale des chemins de fer tunisiens, le 1er janvier1967, à l'expiration de sa concession.
En 1994, les directions générales de la CPG et du Groupe chimique tunisien sont regroupées avec un même PDG, suivies deux ans plus tard par les structures commerciales2. La baisse des cours du phosphate conduit l'entreprise à réduire ses effectifs, passant de 15 000 à 5 000 employés4.
En 2008, des irrégularités commises en matière d'embauche par des responsables de la compagnie conduisent à des événements meurtriers6 ; ceux-ci interviennent dans une zone particulièrement touchée par le chômage suite