Spectroscopie
1.1.1. La spectroscopie d'absorption
La spectrométrie par absorption permet de doser une soixantaine d'éléments chimiques à l'état de traces (quelques mg/litre). L'analyse se base sur l’absorption de photons par des atomes à l'état fondamental, et on utilise à cet effet en général des solutions sauf dans le cas des hydrures (cf § 2.2). Une préparation est donc souvent nécessaire : dissolution d'un alliage par exemple.
La méthode est :
•quantitative
•relative : il faut donc faire une courbe d'étalonnage (cf § 2.2)
Cette méthode présente de nombreux avantages :
•Elle est très sélective, il n'y pas d'interférences spectrales ou alors elles sont connues •la technique est simple si on sait préparer les solutions initiales.
•elle est très documentée : tous les pièges sont connus et répertoriés dans le
COOK BOOK livré avec l’appareil!
•elle est peu chère : de 100 à 200 000 Fr.
Cependant, on peut noter un certain nombre de limites :
•pour des raisons technologiques et non de principes, certains éléments, comme les gaz rares, les halogènes... ne peuvent être analysés par spectrométrie, leur énergie d'absorption n'étant pas comprise entre 180 et1000 nm).
•les concentrations doivent être à l'échelle de traces afin de rester dans le domaine de linéarité de la loi de Beer-Lambert, car sa dynamique est limitée.
•l'existence d'interférences chimiques sévères complique parfois ( exemple: calcium/phosphore).l'aspect non qualitatif de la technique impose la connaissance des éléments à doser afin de choisir la source adaptée (cf. § 2)
· les réglages préliminaires se basent sur des paramètres qui ne sont pas toujours indépendants.
1.1.2. La spectroscopie d'émission
Nous avons vu que la plupart des éléments (»60) du tableau périodique peuvent être analysés par absorption atomique. Pourquoi alors recourir à des méthodes telles que l'émission atomique? Or