Slam
Tout en bois et en pavés, inspirées des villes kabyles,
Ce genre d’endroits un peu étroits mais vraiment chaleureux,
Où on peu monter sur les toits pour observer les cieux.
J’ai déjà imaginé les plans de ce grand village
Et j’ai aussi dessiné de superbes paysages,
Ils sont parfois rougeoyants comme la roche de l’Uluru,
Et souvent flamboyants, mettant du soleil dans nos rues.
J’y accepterai tout l’monde, Indiens, Inuits ou Massaïs,
Tous entreront dans la ronde pour plus qu’la peur nous assaille,
On apprendra à se connaître sans aucun préjugé,
L’amitié pourra renaître sans peur de se faire gruger.
Dans mon rêve utopique j’ai invité mes frères et sœurs
Des deux côtés des tropiques pour s’rejoindre à l’équateur,
C’est là que je bâtirai, au milieu d’la planète bleue,
Un royaume où vivraient les musulmans et les hébreux.
Mon village s’ra un pays, aussi grand que la Russie,
Aussi calme qu’une abbaye, où l’on aura réussi
A faire entrer la tolérance, à virer le racisme,
Celui qui tue nos espérances plus vite qu’un séisme.
Tous contre la discrimination pour qu’nous soyons égaux,
Je s’rais fier d’ma nation aux différentes couleurs de peau,
Elle m’offrira des trésors même pas encore découverts,
Je veux l’écrire haut et fort grâce à la force de mes vers.
La discrimination ne passe plus
Car bien plus étroites sont nos rues,
Elle est trop grosse, elle est trop grasse,
Y a trop longtemps qu’elle nous encrasse !
Quand ma ville sera construite y aura d’la place pour chacun,
Les chrétiens et les sunnites côtoieront les Africains,
On dansera la salsa venue d’Amérique Latine,
On s’dira qu’c’est pas mal ça pour éviter la routine.
Personne ne s’ra mit à l’écart, on s’moquera d’personne,
On échangera des dollars, des yuans et des couronnes,
Les différents handicaps qui étaient source d’injustices,
N’empêcheront plus des gens cap’ de devenir chefs de services.
Et quel avenir pour les femmes