Si l'on veut penser par soi-même
Extrait :
Descartes, dans le Discours de la méthode, prend le parti de rejeter tout ce qu'on lui avait enseigné, ainsi que tout ce qui pouvait faire l'objet de la plus petite incertitude. Il faut d'abord prendre la mesure des erreurs du passé, des erreurs enracinées en soi-même. En clair, il faut remettre en cause le pseudo savoir dont on a hérité et commencer par le doute :« Je déracinais cependant de mon esprit toutes les erreurs qui avaient pu s'y glisser auparavant. Non que j'imitasse en cela les sceptiques, qui ne doutent que pour douter ; car, au contraire, tout mon dessein ne tendait qu'à m'assurer, et à rejeter la terre mouvante & le sable, pour trouver le roc & l'argile. » (« Discours de la méthode », 3ième partie).Il pouvait ainsi entreprendre la construction de sa propre réflexion en étant sûr de ne plus subir l'influence de connaissances mal assurées. Le doute est, pour Descartes, la condition de possibilité même d'un accès à la vérité. Et l'on sait, qu'au bout de ce doute méthodique et hyperbolique, sortira la certitude de l'existence d'un sujet à la première personne du singulier ("Je pense donc je suis"). Penser par soi-même, c'est aussi se connaître. Il ne s'agit pas pour Socrate de se livrer à une investigation psychologique, mais d'acquérir la science des valeurs que l'homme porte en lui. Cette science importe essentiellement - bien avant de connaître la nature ou les dieux.
Plan : * I) Si l'on veut penser par soi-même, il faut craindre toute influence extérieure.
a) L'opinion d'autrui m'empêche de penser librement.
b) Penser par soi-même, c'est douter (Descartes).
c) Penser par soi-même, c'est aussi de connaître. * II) Il n'y a pas à craindre toute influence si l'on veut penser par soi-même.
a) L'homme doit tout à ses semblables.
b) Il n'y a pas d' être en soi et pour soi.
c) La connaissance de soi passe par la reconnaissance