Dans cette partie, nous mettrons en évidence que la tendance à l’uniformisation d’une culture-monde par un processus d’acculturation ne tend pas nécessairement à faire disparaître les spécificités socioculturelles des différentes régions du monde. Denys Cuche définit l’acculturation par l’ensemble des phénomènes qui résultent d’un contact continu et direct entre groupes d’individus de culture différente et qui entrainent des changements dans les modèles culturels initiaux de l’un ou des deux groupes. [Brises.org] Nous pouvons dès lors constater que la diffusion d’une culture dite « monde » est à nuancer car toutes les régions du monde ne sont pas touchées par ce phénomène social. Cela est dû à leur marginalisation. Ainsi des pays ne participant pas à la dynamique des différents flux (économique, migratoire, marchandise, financier, tourisme…) à l’échelle planétaire ne se retrouve en aucun cas dans une situation d’acculturation du fait que leur propre culture n’est pas confrontée à normes et valeurs culturelles. Nous pouvons prendre l’exemple de plusieurs états d’Afrique qui sont à l’écart du dynamisme mondial comme l’Ethiopie ou bien la Somalie qui se retrouvent aussi à l’écart de la diffusion de la culture occidentale. Il n’y a par exemple aucun fast-food McDonald’s (censé transmettre une partie de la culture américaine à travers le monde) dans ces deux pays, ni d’autres vecteurs de la culture occidentale. Dans un deuxième temps, nous pouvons nous demander quel est le réel impact de l’acculturation par le biais des firmes transnationales (FTN). Ces FTN par leur recherche de profits s’étendent vers de nouveaux marchés mondiaux. Nous pouvons dès lors penser que par-là, elles transmettent certaines normes et valeurs de leur pays d’origine. Cependant, cette forme d’acculturation est revue à la baisse car les FTN repensent et réadaptent leurs produits ainsi que leurs stratégies commerciales à travers les différentes régions du monde afin de séduire le