Sujet: Le mot "science" vient du latin "scientia", de "scire" qui signifie "savoir". Par définition, la science est censée nous aider à connaître le monde, surtout après les progrès prodigieux qu'elle a faits au XXe siècle. Pourtant, nous avons parfois le sentiment qu'au lieu d'éclairer l'univers, la science maintient certaines questions sans réponses. Ce sentiment est-il trompeur? A première vue, nous pouvons répondre par l'affirmative quand nous pensons aux progrès scientifiques dans tous les domaines du savoir humain: télécommunications, génétique, médecine, astronomie ... Qui, il y a quelques années, aurait dit que nous pourrions un jour cloner des animaux et même des hommes, faire des manipulations génétiques en vue d'éviter certaines maladies, opérer des malades en suivant les directives d'un médecin qui se trouve dans un autre pays ou dans un autre continent?... Tout cela a été réalisé grâce, bien entendu, à une meilleure connaissance du monde. Pourtant, la science, malgré tous ses progrès, paraît incapable d'apporter des réponses à des questions profondément humaines:
Pourquoi les hommes continuent-ils à s'entretuer, à priver d'autres hommes de leurs droits, à exercer leur hégémonie sur les faibles? Pourquoi sommes-nous toujours impuissants devant les menaces de la nature en furie: séismes, volcans, inondation, rigueurs du temps? Pourquoi y a-t-il toujours des peuples qui meurent de faim ou de soif ? Non seulement la science n'arrive pas à élucider certains problèmes, mais elle endigue aussi la compréhension ou l'exercice des choses fondamentales de la vie ; l'amour, l'amitié, la fidélité, les droits de l'homme ... Nous sommes parfois tellement pris par les progrès technologiques que nous oublions que nous avons affaire à des hommes, qui ont besoin de repos, de sécurité, de stabilité. Fascinés par les nouvelles découvertes, nous avons oublié que nous avons un corps à exercer et un esprit à cultiver: au lieu de nous déplacer à