Le mardi 6 mars, nous sommes allés au Coleo voir le spectacle Dans ma maison, mis en scène par Christophe Piret et joué par 5 comédiens de la Compagnie de l’Oiseau-Mouche, une troupe permanente de personnes en situation d’handicap mental, accompagné d’un musicien. Sur scène 4 containers qui nous plongent dans la vie quotidienne, dans l’intimité des personnages, qui nous montrent leurs enfances et qui évoquent le voyage. ... Comment Piret parvient-il à explorer la parole ordinaire, l’intime, l’enfance, les souvenirs de voyages ? Comment parvient-il à faire de ces acteurs handicapés les porte-paroles de la vie ordinaire ? Nous verrons d’abord comment la scénographie dévoile un espace de représentation intime, ensuite nous analyserons le jeu de ces comédiens en situations d’handicap, qui font d’eux des porte-paroles de la vie ordinaire. I. Une scénographie qui fait de la scène un espace de représentation intime 1. Des containers évoquant le voyage, la vie quotidienne
Sur la scène, 4 containers de grosseurs, de formes variables, qui se déploient, se déplacent tout au long du spectacle. Elle occupe pratiquement tout l’espace de jeu. Chacun à un contenu différent : l’un représente une petite maison, un autre un coffre à jouets et à souvenirs, l’un contient un vélo qui symbolise sans doute le voyage, mais qui est aussi un clin d’œil au passé de metteur en scène qui traversait la frontière entre la France et la Belgique en vélo. Enfin, la dernière est en forme de fleur de lotus et ne s’ouvre qu’à la fin pour y laisser entrer deux des comédiens : une femme et un homme et les arroser. On a en effet l’impression que ce couple formé par ces deux comédiens nait qu’ à la fin du spectacle, ils sont ensuite rejoint par les autres comédiens. Le container porte aussi l’image du voyage c’est pourquoi il constitue un élément essentiel de la scènographie.

2. Un éclairage festif
Un éclairage assez simple est présent tout au long de la