Au Savoir

M. le Savoir

Je n’ai écrit ni nom, ni lieu, ni date. Cela parait absurde qu’on envoie une lettre sans ce qui en fasse une. Pourquoi ? Vous le savez sûrement ; et si vous voulez me répondre, je vous promet que je serai assez proche de vous pour entendre vos paroles. Le chemin est moins long, l’arrivée est plus apparente. Mon marathon, que j’ai commencé il y a des décennies, pourra enfin avoir une fin. Voici, qu’après tant d’années, de ma courte existence, passée à vous courir après et suivre vos traces, je me retrouve dans le … néant. Maintenant que je suis seul et serein, maintenant que je suis libre mais captif de mes pensées, je peux vous raconter l’histoire d’une personne, dont la vie a été consacrée dans le seul but de vous trouver, saluer, puis dire adieu.
Jeune, à la fleur de son âge, où on se pose des questions parfois bêtes mais qui décident de notre existence. Il s’est éveillé, un jour d’été, les rayons de soleil aux yeux l’aveuglant, et est resté allongé sur son lit. Comme tous les adolescents de son âge, il s’ennuie, ne trouve rien à faire, alors il commence à penser, à rêvasser. Dans ses petits rêves, qu’il s’est fait lui-même, il se souvient de quelques moments de sa vie, où il se voit bouche bée devant des choses où il ne comprend rien, et parfois devant des questions qui restent sans réponse pour lui : « Suis-je un bon à rien, un abruti, ou un simple être humain incapable. Il faut que je sache des choses, pleins de choses. Mais, puis-je tout savoir… ? ». Il s’est dit qu’il le pouvait, pourquoi pas, il suffit de travailler dur, il saura beaucoup de choses, comme ça il n’aura plus l’air d’un sot devant ses amis, et surtout, pour lui-même. Cette petite occupation est devenu, avec le temps, un tourment. Il voulait savoir un peu de tout car il trouvait cela plus intéressant que de savoir tout d’une seule chose. Ses différentes connaissances les a requises d’abord dans son parcours d’étudiant, puis ne pouvant arrêter d’apprendre, il a