SARL
L’avoué Derville est un personnage central et important du roman Le Colonel Chabert de Balzac, et le personnage principal de ces deux extraits. D’après le texte A, il est « un homme si bien placé pour connaître le fond des choses ».
En effet, comme nous avons déjà pu le remarquer, Derville exerce le métier d'avoué («l’avoué se dit», «nous autres avoués» etc.), un métier qui exige une grande lucidité et une connaissance approfondie des hommes, de la justice, de la société et de ses rouages. Son métier explique donc partiellement pourquoi il est «si bien placé pour connaître le fond des choses». Une autre raison peut être l’expérience que possède cet avoué, en tant que l'un des plus grands de Paris. D'ailleurs, il le dit lui-même : «Combien de choses n’ai-je pas apprises en exerçant ma charge! J’ai vu mourir un père dans un grenier, sans sou ni maille, abandonné par deux filles auxquelles il avait donné quarante mille livres de rente ! […] Je ne puis vous dire tout ce que j’ai vu, car j’ai vu des crimes contre lesquels la justice est impuissante. » Toutes ces atrocités dont Derville a été témoin ont fait de lui un personnage idéal pour Balzac qui cherche, dans ce texte, à partager son analyse concernant la société du XIXe siècle.
Dans le texte A, la salle à manger et la comtesse Ferraud sont vues à travers le point de vue de Derville, qui nous fait aussi part de ses idées : «l'avoué se dit : La morale de ceci est qu'une jolie femme ne voudra jamais reconnaître son mari, ni même son amant dans un homme en vieux carrick, en perruque de chiendent et en bottes percées ». Dans l'extrait, il paraît être un homme bon, lucide et intelligent qui ne se fie pas aux