Le sujet repose sur une constatation, presque toutes les philosophies nous demandent de nous débarrasser de nos désirs et certaines établissentune hiérarchie entres les désirs raisonnables et ceux déraisonnables. Autrement dit, dans les deux cas, il nous est demandé de trouver des critères qui permettrait de rejeter ou de conserver nosdésirs. Ce sujet repose aussi sur une paradoxe. Renoncer à ses désirs serait déraisonnable puisque le désir est le moteur de toute action. Ainsi on peut donc dire que le sujet veut nous faire parler de cequi dépend de nous et ceux qui n'en dépend pas, du rôle de la raison dans la régulation des sentiments, de la lutte pour la reconnaissance. Cela nous amène à établir les définitions suivantes :raisonnable signifie qui est doué de raison, qui pense, agit selon la raison, le bon sens, la mesure et la réflexion. Par ailleurs, renoncer signifie abandonner quelque chose, décider de s'en passer. Enfin,un désir est une envie, une chose désirée, c'est le fait de vouloir quelque chose, un souhait. Ainsi, nous nous demanderons en quoi le renoncement de ses désirs relèvent-ils du bon sens? Il y a-t-ilune hiérarchie des désirs? Pour répondre à cela nous verrons dans un premier temps dans quelle mesure est-il raisonnable de renoncer à ses désirs? Et dans un second en quoi ce renoncement est-il purefolie?
Tout d'abord nous verrons dans quelle mesure il est raisonnable de renoncer à ses désirs. La philosophie classique a toujours rejeté le désir. Notre consciente nous attire vers un objet jugébon mais celui-ci se différencie du besoin. Il est vital, c’est un sentiment de manque de ce qui est nécessaire, tel que le sommeil, la nourriture, l'eau... Le désir, lui, n’est pas naturel. Cesentiment est propre à l’homme, puisque les animaux eux ne ressentent que des besoins. La soumission aux désirs s’opposerait à la volonté raisonnable. De plus, le désir est en général charnel