Salut !
Cette ville est triste, sombre et si froide que j’ai l’impression qu’elle ne veut pas de moi. Qu’elle m’exclu et que je dois avancer seule. Seule face à ce monde, seule face aux problèmes de la vie quotidienne et seule face à cette routine qui me tue à petit feu. J’ai l’impression que jamais je n’arriverai à m’adapter à cette vie vide et solitaire.
Depuis que je suis arrivée à Liverpool, il y a 5 mois déjà, je vis comme un robot, faisant machinalement les mêmes choses chaque jour. A telle heure, je me lève pour prendre une douche de tant de minutes, puis je prends tel bus suivi de tel métro pour me rendre au travail. C’est d’ailleurs pour mon travail que je suis là. Je suis enseignante vacataire d’histoire dans les collèges. Un métier choisi par mon père et qui ne me plais guère. J’ère de ville en ville, d’établissement en établissement sans vraiment me poser. Il est rare que je me fasse des amis autres que les autres profs car je sais qu’un jour je devrais tout quitter pour tout recommencer ailleurs.
J’aurais voulu être une artiste. On m’a toujours dit que j’avais un don pour le dessin, et c’est un domaine dans lequel je me suis toujours pleinement épanouie. Petite, j’ai grandis au pied des Pyrénées, dans un petit hameau d’une cinquantaine d’âmes. Ses paysages magnifiques et ses habitants plein d’entrain ont été pour moi une grande source d’inspiration. Dès que j’en avais l’occasion, je me m’éveillais très tôt et sortais avant que le soleil se lève, Je marchais dans cette fraicheur matinale qui me faisait rosir les joues. Puis je posais mon chevalet, sortais mes crayons et mes pinceaux et faisais ce que j’aimais le plus. Je mettais sur la toile, ce que je trouvais à porté de mes yeux. Je peignais mes joies et mes peines, mes envies ou mes peurs.
Puis, j’ai quitté mon petit village pour la ville. Les études m’attendaient, de longues et laborieuses études. Et j’ai fait de mon mieux j’ai réussis tous mes concours et mes doctorats.
Un jour,