Memnon souhaite être « sage », sans passion et croit cela facile. Il décide donc de se passer de trois choses qui lui paraissent négatives :
-pas d'amour envers les femmes car elles vont s’enlaidir
-il va être sobre, même si il sera tenté par des bons vins. Le résultat de l’alcool c'est-à-dire le mal de tête, l’estomac retourné, la perte de la raison, de la santé et du temps. Il pense que tout cela est tellement facile qu’il n’y a aucun mérite à y parvenir.
-il sera modéré donc son désir de richesse : ses biens sont placés sur le receveur général des finances de Ninive (capitale de l’ancien empire assyrien).
Après avoir pris ses résolutions, il arrive tous le contraire. Il est touché par une jolie fille malheureuse qui est persécutée par son oncle. Mais quand il la réconforte, l'oncle arrive et il s'agit alors de payer très cher pour pouvoir se sauver.
Il se console de cette mésaventure avec des amis, se soûle, joue, perd, se dispute, se bat et se fait crever un œil. Puis bien évidemment, il est pris dans une banqueroute, sa fortune a disparu, il va voir le roi pour demander justice contre le banqueroutier. Le roi le reçoit et confit son cas à un de ses satrapes (homme puissant, équivalent ici de « ministre », avec une nuance péjorative). Le satrape lui conseil d’abandonnez cette demande car il connait le banqueroutier et qu’il est prêt à le protèger. Il le menace de lui crever l’œil qui lui reste. Il veut ensuite rentré chez lui mais les huissiers démeublent déjà sa maison. Chassé de chez lui, dormant dans la rue, Memnon se fait réveiller par un ange, un esprit céleste.
Il resplendissait de lumière, avait six belles ailes, mais ni pieds, ni tête, ni queue, et ne ressemblait à rien. Ce protecteur céleste, qui était trop occupé à aider le frère ainé de Memnon, Assan qui selon lui est plus à plaindre car le roi des Indes lui a fait crever les deux yeux et l’a fait emprisonner, au moment des malheurs de notre héros, le console avec une moralité très