Régionalisme et multilatéralisme
Question 1 : régionalisme et multilatéralisme : définition et principales tendances.
Régionalisme : Depuis une vingtaine d’années la forte augmentation des accords régionaux prouve la montée en puissance du régionalisme. Selon l’OMC le régionalisme se définit de la façon suivante : «ensemble de mesures prises par les gouvernements pour libéraliser ou faciliter le commerce à l’échelle régionale, parfois au moyen de zones de libre-échange ou d’unions douanières». Mais selon Yann Echinard (Maître de conférences à l’UPMF) et Laetitia Guilhot (ancienne Doctorante à l’UPMF) cette définition peut être élargie en un « processus institutionnel initié par les Etats en vue de favoriser la coopération et la coordination de leurs politiques dans certains domaines ». Les formes d’intégration régionales peuvent être différentes, plus ou moins avancée (typologie de Balassa) car elles vont du simple forum interrégional jusqu’à une union économique et monétaire (union européenne). Depuis 1994, 188 nouveaux accords régionaux ont été signés et plus de la moitié sont encore en vigueur (site de l’OMC). On observe donc une forte montée du régionalisme. Cette tendance est couplée à une volonté d’une intégration plus poussée «deep integration», qui ne se limite plus à une volonté de faire disparaître les barrières tarifaires et non tarifaires, seul 38 accords sur 124 notifiés entre 1948 et 1994 sont encore en vigueur, ce qui montre un profond changement. Désormais l’intégration régionale s’est élargie et vise une harmonisation des pratiques des Etats au niveau de la concurrence, de l’investissement, des marchés publics... à la place de simples accords commerciaux. De plus les Etats cherchent à « mieux gérer le rapprochement des préférences collectives » («Mondialisation et préférences collectives : la réconciliation?» de Steve Charnovitz, Pascal Lamy, Charles Wyplosz) par une institutionnalisation croissante