Réflexion du film le discours d'un roi
Ce film sorti en salle le 2 février 2011 a été réalisé par Tom Hooper. Il retrace l’histoire vraie de George VI, le père de l’actuelle Reine Elisabeth. Atteint depuis l’enfance d’un sévère bégaiement, il est contraint de monter sur le trône, après l’abdication de son frère. Pour remplir son devoir, il va devoir vaincre son handicap aux pires heures du XXème siècle. Avec l’aide de sa femme et de son orthophoniste aux méthodes peu conventionnelles pour l’époque, le Roi George VI, va surmonter son bégaiement dans un discours magistral à la radio, qui fera entrer l’Angleterre dans la seconde guerre mondiale.
Il aurait pu être intéressant que ce film mette un peu plus en parallèle, par rapport au fait historique, l’oration de George VI avec ceux d’Adolf Hitler et de Benito Mussolini. Cela aurait mené une vraie réflexion universelle sur le pouvoir de la parole et des médias naissants (radio, cinéma) dans le monde. De plus, on sait que Winston Churchill, avait lui aussi des défauts d’élocution qu’on ne voit pas dans le film.
Le bégaiement est un trouble de la parole qui se manifeste le plus souvent à un âge où les habiletés cognitives, linguistiques et motrices de l’enfant sont en développement. Il affecte environ 4% des enfants et plus fréquemment les garçons. Soit près de 600 000 personnes sont bègues en France. En tant que Monitrice éducatrice, je pense que le bégaiement n’est pas seulement un trouble de la parole, mais aussi un trouble de la communication et du comportement. Il est souvent comparé à un iceberg, les troubles de la parole ne représentant que la partie immergée de cet iceberg. Le gros de l’iceberg comprend, les troubles de la communication, du comportement, des sentiments négatifs de honte, de culpabilité, d’embarras… Les causes sont principalement psychologiques. De ce fait, une thérapie ne portant que sur le trouble de la parole, échouera à long terme. Dans le film, on voit bien, au moment de la rencontre