Rousseau
Les arguments développés par Rousseau
Rousseau considère l'homme tel qu'il serait en n'étant soumis qu'à la nature en le privant de son cadre actuelle. En particulier, l'homme naturel possède un physique différent de celui de l'homme que la vie en société a déformé.
L'homme n'a donc, à l'état naturel, que son corps pour toute arme et semble de ce fait inférieur à la plupart des animaux (Rousseau fait ici implicitement référence au mythe de Prométhée). Ce constat pourrait être une origine de l'inégalité naturelle. Or, dans la mesure où l'homme et les animaux obéissent au principe de conservation de soi-même, établi par la nature, ils ne recherchent pas l'affrontement: la fuite est toujours possible, elle permet d'éviter l'affrontement et de rétablir une certaine égalité entre l'homme et les animaux, d'autant plus que l'homme est capable d'apprendre et d'imiter, s'élevant ainsi au dessus de l'instinct animal. Cette faculté lui permet de mieux s'adapter aux conditions auxquelles la nature le soumet : il peut se nourrir de tout, endurcir son physique et son tempérament face aux intempéries.
Selon Rousseau, l'inégalité physique naturelle est éliminée par la nature elle-même qui sélectionne les individus les plus robustes en éliminant les plus faibles, tandis qu'elle persiste dans la société qui fait subsister les forts comme les faibles.
L'homme naturel est ainsi autonome car il peut satisfaire ses besoins sans dépendre d'autrui, à la différence de l'homme social. Il ne lui est donc pas nécessaire d'établir un