Ronsard sonnetlix
Tout d’abord, l’innocence est présente dans la liberté du chevreuil. Effectivement, le thème de la liberté d’action et de décision est intrinsèquement lié à l’innocence puisque l’on désire souvent être maître de nos décisions lors de notre jeunesse. D’ailleurs, le thème de la liberté peut être constaté dans le champ lexical composé de mots comme : «s’enfuit», «seul», «libre» et «folâtre». En effet, le verbe enfuir suggère que le chevreuil n’a aucun souci et que rien ne le retient. De plus, l’usage du mot seul montre qu’il peut faire ce qu’il désire puisque personne n’est là pour l’en empêcher. Ce comportement est typique de la jeunesse, car souvent on n’agit sans penser, de façon innocente. De surcroît, l’utilisation des termes «libre» et «folâtre» est associée directement au thème de la liberté puisque le chevreuil peut agir de la sorte étant donné qu’il ne remarque pas les dangers qui l’entourent. Par ailleurs, la liberté décisionnelle du chevreuil que l’on utilise comme image peut être dégagée de la forme utilisée par l’instance poétique. La présence d’une antithèse : «Or’ sur un mont, or’ dans une vallée» dénote encore une fois de la liberté de l’animal. En associant les mots «mont» et «vallée» qui s’opposent, on comprend que le chevreuil prend une décision qui peut être suivie d’une autre complètement à l’opposée sans craindre les répercussions de ces choix. Également, cela démontre qu’il peut vivre et se déplacer librement sans se préoccuper des dangers potentiels. L’instance poétique utilise aussi une synecdoque : «… où son pied le conduit,». Effectivement, plutôt que de désigner l’animal en entier, on mentionne que son pied le conduit. Cela montre l’innocence de la bête puisqu’on comprend qu’elle agit sans raisonner et qu’elle se laisse guider librement par une petite partie de son corps. Bref, l’esprit libre et sans tracas du