Le cardinal de Richelieu naît sous le nom d'Armand Jean du Plessis. En 1606, il est nommé évêque de Luçon et montre rapidement de grandes qualités d'administration. Il est alors chargé de représenter le clergé aux Etats généraux en 1614 et s'attire rapidement les faveurs de la régente Marie de Médicis et du maréchal Concini. Ces derniers le nomment secrétaire d'Etat deux ans plus tard. Lorsque Louis XIII, fils de Marie de Médicis fait assassiner Concini, Richelieu suit la reine en exil, au château de Blois. A force d'efforts et de diplomatie, il parvient à réconcilier le roi et sa mère. Il est nommé cardinal en 1622 puis entre au Conseil en 1624. Il ne tarde pas à en prendre la tête et exerce son autorité sur le pays en compagnie du roi. Afin d'asseoir définitivement le pouvoir royal, il s'applique à en éliminer tous les opposants, notamment au sein de la noblesse. Il assure une politique de réforme, tournée vers le développement économique et colonial. Richelieu lutte également vigoureusement contre le protestantisme, oblige La Rochelle à la reddition et instaure la paix d'Alès, qui accorde aux protestants la liberté de culte mais leur ôte tous pouvoirs.
Les méthodes fiscales du cardinal sont loin d'être appréciées et il doit faire face à de nombreuses révoltes. Par ailleurs, la politique qu'il mène contre les Habsbourg ne plaît pas à Marie de Médicis et au parti dévot. Tous tentent de faire destituer le ministre. Richelieu avait en effet envahit la Valteline, Mantoue et Pignerol. Mais cet événement, appelé la journée des Dupes, est un échec et Richelieu conserve le pouvoir. Toujours contre les Habsbourg d'Autriche, il s'allie à la Suède et entre dans la guerre de Trente Ans en 1635. Il crée la même année l'Académie