Richesse
La première partie est centrée sur la question : "Pourquoi les pays pauvres sont-ils pauvres?" L'auteur tente de répertorier les principales causes de la misère africaine, qu'il classe en trois étages.
Au premier étage est l'esclavage des femmes, lié au fait que dans les sociétés africaines, l'homme commande.
Au deuxième étage, c'est l'exploitation des campagnes par les villes, liée au fait que les classes au pouvoir sont urbaines. Un cercle vicieux de l'exploitation s'installe : l'État impose des bas prix aux campagnes, ce qui ruine les agriculteurs et les pousse à l'exode rural, venant former des cohortes de pauvres urbains qui à leur tour comptent sur une nourriture à bas prix, et se révoltent lorsque les prix montent. L'État est contraint à l'immobilisme.
Au troisième étage se trouve la corruption : l'exploitation de la nation tout entière par la classe au pouvoir.
Comment sortir de cet engrenage de la misère? On ne peut plus supposer aujourd'hui que le libre jeu des marchés suffirait à émanciper l'humanité, comme les physiocrates, critiques du mercantilisme, l'espéraient. Un programme de démocratie et de scolarisation massive (notamment des femmes), ces deux éléments s'alimentant mutuellement, serait un meilleur remède.
Les pièges de pauvreté ne sont pas inéluctables. C'est ce que montre la deuxième partie, étude du développement record de Hong Kong et Singapour.
Ces deux villes asiatiques, parties d’un niveau de développement très bas, ont atteint très rapidement leur place parmi les villes les plus riches du monde.
La croissance de Hong Kong se fonde d’abord sur le développement industriel, puis la diversification des activités.
Singapour, conduite d’une main de fer, est passée par la simplification du code du travail, une politique de rigueur économique, des mesures comme l’obligation de capitalisation des retraites, des incitations fiscales à l’investissement étranger,