Renforcfement des abdominaux (1re partie)
Dr en neurophysiologie et biomécanique de la performance motrice www.sciensport.fr
Pascal PREVOST
Introduction
Le renforcement de la ceinture abdominale est régulièrement utilisé dans les pratiques sportives ou thérapeutiques. Ce type de travail cible régulièrement sur les parties antérieures et latérales, c’est-à-dire le Rectus Abdominis (RA – droit de l’abdomen), l’Obliquus Externus Abdominis (OEA – oblique externe), l’Obliquus Internus Abdominis (OIA – oblique interne), le Transversus Abdominis (TrA – transverse de l’abdomen). Face à la diversité des exercices existant, la question est de savoir s’ils sont tous efficaces et s’ils remplissent le rôle qu’il est censé remplir de façon spécifique. Nous avons analysé la littérature en nous focalisant sur les études qui ont mesuré réellement l’activité électrique des muscles (électromyogramme intramusculaire ou de surface) pour vérifier l’action ciblée des exercices sur les muscles en question. Nous illustrerons les résultats les plus marquants dans plusieurs lettres électroniques de SSPP. Déjà, les premières constatations sont quelque peu déroutantes au vu des idées communément admises et/ou véhiculées sur le terrain.
termes de renforcement spécifique. L’idéal serait donc de pouvoir utiliser un biofeedback (par exemple l’enregistrement de l’activité musculaire pendant la réalisation du mouvement… mais c’est encore un luxe réservé au laboratoire, à la rééducation et aux clubs les plus riches). Pas étonnant alors que certaines personnes disent ne rien sentir dans tel ou tel exercice alors que d’autres ressentent très nettement la sollicitation. Tout dépend comme sont mis à contribution les muscles lors du mouvement étant donné qu’il est très rare d’avoir un muscle travaillant de façon isolée.
Des hauts et des bas
Un autre exemple : il est courant d’entendre qu’il existe des exercices spécifiques pour le haut ou le bas des abdominaux. Pour s’en assurer, rien ne vaut