Guélack
A leur arrivée il y a un peu plus de vingt ans, il ne restait que sept cases, les familles avaient fui et les animaux avaient pratiquement disparu. Guélack était selon leurs dires « une savane remplie de sable où il n’y avait pas de vie ». La priorité était d’y amener l’eau courante par la nappe phréatique, une entreprise qui a pu être réalisée grâce au soutien de plusieurs organisations internationales. Les puits installés ont permis de reboiser la zone, de contenir l’érosion et d’étancher la soif des animaux.
A la sueur de leur front, les habitants ont ensuite créé une sorte de « jardin communautaire ». L’objectif des habitants était d’organiser une agriculture et un élevage bio pour une alimentation plus saine et sans engrais chimiques. Des rizières bio ont également vu le jour. Au fil des années, le village a retrouvé une activité et une fromagerie a même été crée (!) Les femmes ont par ailleurs installé un atelier de teinture et de couture et exportent aujourd’hui leurs productions dans toute l’Europe. Un succès qui pourrait s’expliquer en partie par le fait qu’elles ont opté pour des teintures naturelles à partir de plantes locales comme l’indigo ou encore certaines écorces d’arbres. Une « école » de teinture dédiée aux jeunes a enfin été créée pour leur inculquer le savoir-faire. On compte désormais dans la région plus de mille personnes installées dans dix villages différents et Guélack est devenu LA référence verte du Sahel sénégalais. Les habitants alentours savent ce qu’il leur reste à