Redaction
Belin cherche ses clés, il sonne au pilier.
LA MÈRE par l’interphone – Oui.
BELIN – Oui, maman, c’est moi ouvre vite il pleut !
LA MÈRE – Tu as vu l’heure qui l’est.
Un silence.
BELIN – Oui j’ai vu je vais t’expliquer. Allez vite il pleut et j’ai froid !
LA MÈRE – Comment me parles-tu ! Tu ne dis pas vite ! Quand j’avais ton âge même plus jeune, je devais marcher trois kilomètres, puis la mère d’une copine nous prenait en voiture. J’y pense elle avait une vieille 2CV qui fonctionnait au diesel. De plus son pot d’échappement était percé expliquant l’odeur que l’on pouvait sentir à l’intérieur, ainsi que les nombreux bruits, pareils à une veille mobylette qui démarrait. L’intérieur était aussi très délabrée, il n’y avait plus de banquette et son père avait quand à lui installé des chaises en osier pour la substituer. Enfin bref, on était bien contente qu’elle nous dépose près de son travail car après il nous restait encore une demi-heure de marche à pied pour arriver jusqu’au collège. Et on faisait cela matin et soir, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige par 40°C ou -10°C, c’était pareil ! Alors je ne veux pas entendre « vite » !
BELIN – D’accord maman, pourrais-tu m’ouvrir le portail s’il te plait ?
LA MÈRE – Ah enfin, je préfère ce langage !
Le portail s’ouvre sur une grande allée, la maison est au-fond. Berlin avance jusqu'à celle-ci, sa mère l’attend à la porte. Belin entre.
LA MÈRE – Alors explique toi maintenant. Tu sors du collège à treize heures d’après ce que je sais. Le collège est à cent cinquante mètres de la maison. Il est quinze heure, alors explique moi ce retard.
BELIN – Alors que je sortais du collège, il devait être treize heure cinq je pense, Arnaud, tu sais mon ami de sixième, m’a demandé de le raccompagner chez lui. Sur notre route on a rencontré