François Rabelais fils d'Antoine Rabelais, sénéchal de Lerné et avocat serait né en 1494[5], probablement au domaine de La Devinière à Seuilly, près de Chinon en Touraine quoique aucun document ne permette d’établir avec certitude ses véritables lieu et date de naissance. Ainsi la date de 1494 est très controversée, certains lui préférant 1483[6] ou encore 1489[7]. • De trois à cinq ans, il passe son temps comme les petits enfants du pays : c'est à savoir : à boire, manger et dormir ; à manger, dormir et boire; à dormir, boire et manger. Toujours se vautrait par les fanges, se mascarait le nez, se chauffourait le visage, éculait ses souliers, bâillait aux mouches et courait volontiers après les papillons,... patrouillait en tout lieu... Les petits chiens de son père mangeaient dans son écuelle. C'est l'enfance de Gargantua et celle de François Rabelais est sans doute pareille. • Vers l'âge de neuf ou dix ans, l'enfant est envoyé non loin de la Devinière, au village de Seuilly, où il y a une abbaye dont, une quarantaine d'années auparavant, un Guillaume Rabelais est tenancier et qui conserve des relations avec la famille du jeune François.
Que ses parents l'y envoyassent pour l'y faire moine et voulussent consacrer au Seigneur leur dernier-né, nous l'ignorons. Nous ne savons pas même si sa mère n'est pas morte en lui donnant le jour, comme Badebec trépasse en mettant Pantagruel au monde.
Mais on ne peut s'empêcher de se rappeler, à ce sujet, ce propos du moinillon de Seuilly devenu vieux, sur ces mères qui destinent dès le bas âge leurs enfants au cloître :
Je m'ébahis, ditil, qu'elles les portent neuf mois en leurs flancs, vu qu'en leurs maisons elles ne peuvent les porter ni souffrir neuf ans, non pas sept le plus souvent, et, leur mettant une aube seulement sur la robe et leur coupant je ne sais combien de cheveux sur le sommet de la tête, et avec certaines paroles, les font devenir oiseaux. Par oiseaux, il entend les moines.
Et il donne la raison