Quantitative Easing
Dès le début de la crise financière en août 2007, les besoins importants de liquidité ont entraîné une réaction inédite des banques centrales.
Entre août 2007 et août 2008, la Fed (la Banque Centrale des Etats-Unis) a commencé par utiliser ses outils traditionnels. Face à l’échec de ces derniers, elle a rapidement dû innover en attribuant des montants bien plus importants de liquidité et à plus long terme.
Dans le même temps, la BCE, qui possède un cadre d’action plus moderne et plus souple, a eu moins besoin d’innover. Elle a adapté ses modalités d’accès à la liquidité, mais sans en augmenter le niveau total et en maintenant un coût élevé, en suivant une démarche de quantitative easing.
Le QE (quantitative easing) est accompagné d’une expansion de son bilan destinée à soutenir l’économie via le marché du crédit. Dans la zone euro, la BCE décide de servir toute la demande de liquidité à taux fixe et abaisse ses taux directeurs, se substituant aux marchés interbancaires en grande difficulté.
Pour faire simple, le QE (ou assouplissement monétaire) est un outil permettant d’injecter de l'argent dans les circuits de l’économie, avec l’espoir de la faire repartir.
Le caractère non conventionnel de ces politiques tient au fait que les banques centrales qui y ont recours n'utilisent pas les outils traditionnels de politique monétaire que sont la détermination d'un taux directeur (qui lui-même détermine le taux d'escompte ou le taux interbancaire et les réserves obligatoires des banques commerciales auprès de la banque centrale). Dans l’ensemble, la gravité de la crise a obligé les banques centrales à s’adapter et à innover rapidement. Les réponses ont été plus conséquentes que celles observées au Japon dans les années 1990, après l’utilisation de la même méthode.
Risque inflationniste : Si trop de monnaie circule par rapport à l’activité économique, une tendance à l’inflation peut apparaître.
Ce risque