III) La prudence : §9 (De « car ce n’est pas » jusqu’à « à part des vertus »)

La prudence, du grec phronesis, est la sagesse.
Durant l’Antiquité, ce concept est au centre des enseignements éthiques, plus précisément chez Aristote et Epicure. On parle même à l’époque de la prudence comme du concept philosophique par excellence.
Ces derniers pensent que c’est une vertu qui agit sur la raison, le fait d’être raisonnable car elle unifie toutes les qualités morales.
Cette vertu chez Epicure valorise le plaisir. Cela signifie que les vertus n’existent que par le plaisir qu’elles procurent. Ce sont des moyens nécessaires pour être heureux dans la mesure où elles contribuent à atteindre le bonheur.
Epicure fait la distinction entre trois vertus :
La prudence : Ici définie comme un conseil de la vie, une possibilité de choisir, de réfléchir.
L’honnêteté : Elle consiste à vivre sans honte tout en suivant un certain nombre de principes et de valeurs.
La justice : Il s’agit du respect des lois. C’est d’après cette disposition que l’homme juste se définit par sa capacité à accomplir par des choix délibérés des actions dignes de morales.
Ainsi, ces trois volets de la vertu contribuent à mener une vie agréable et à vivre heureux : « il n’y a pas moyens de vivre agréablement si l’on ne vit pas avec prudence, honnêteté et justice, et qu’il est impossible de vivre avec prudence, honnêteté et justice si l’on ne vit pas agréablement. »
En outre, ce que recherche Epicure, c’est un plaisir pour « tout temps », c’est à dire un plaisir présent mais aussi passé et futur. Or, ce qui procure du plaisir aujourd’hui n’en procure pas forcément dans l’avenir ni dans le passé. Prenons l’exemple d’une sortie entre amis, je peux passer un bon moment c’est un plaisir présent mais demain je serai fatigué et peut être pas en état de travailler et lorsque je repenserai à cette sortie je serai peut être déçu de certains évènements qui s’y sont déroulés et cela pourrait me causer des