Le protectionnisme européen : risque ou atout pour sortir de la crise ?

Intro : * Théorie du protectionnisme : les formes du protectionnisme, ses effets, les auteurs, les optimums. * Contexte historique : la crise actuelle, crise du libre-échange ? Explication des tentations protectionnistes auxquelles la crise a conduit…

I/ Certaines conséquences néfastes du libre échange mondialisé ont entrainé la montée des propositions protectionnistes :

A) L’Europe, un espace menacé déjà protégé :

a) Les impacts du libre échange :

-lors de la dernière conférence ministérielle de l'OMC, en décembre, le directeur général Pascal Lamy notait que le nombre de mesures protectionnistes dans le monde était passé de 220 en 2010 à 340 en 2011.
-règles par forcément respectées : sous-évaluation des monnaies au désavantage de l’Europe, restrictions imposées par les pays émergents (Chine subventions à ses entreprises et les terres rares, Brésil et les 30% de taxes sur les voitures),
-dévaluations impossibles en Europe
-vision des salaires comme un coût : compromis fordiste, oubli des bénéfices de la productivité
-désindustrialisation
-transfert de technologie limitant la spécialisation de pointe
-destruction d’emplois dans les secteurs soumis à une forte concurrence étrangère à moindre coût. Olivier Todd (« L’illusion économique » 1999) : l’Europe doit augmenter son tarif douanier pour se protéger du dumping.
-stagnation des rémunérations par la mise en concurrence des salariés du monde entier. Mais, cette stagnation pèse sur la demande, compresse les demandes intérieures, et donc la demande globale et la croissance de l’économie : le chômage augmente alors.
-développement de l’endettement pour remédier à la crise de la demande intérieure
-Maurice Allais « une libéralisation totale des échanges et des mouvements de capitaux n’est possible, elle n’est souhaitable que dans le cadre d’ensembles régionaux groupant des pays économiquement et