En décembre 2008, pour répondre aux difficultés économiques engendrées par la crise, le Président de la République a annoncé le plan de relance français qui mettait l’accent sur l’investissement et notamment l’innovation. En mai dernier, la secrétaire d’Etat au développement de l’Economie numérique, Nathalie Kosciusko-Morizet a annoncé les mesures concrètes du plan : au total 3% du plan de relance seront consacrés au numérique (accélération du très haut débit, développement de projet, …)
On peut définir le progrès technique comme l’amélioration des connaissances scientifiques et de l’organisation de la production qui permettent une amélioration de la productivité. La croissance est, selon la définition de F Perroux, « c’est l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs période longues d’un indicateur de dimension : pour une nation, le produit global net en termes réels. »
On a longtemps sous-estimé les relations entre progrès technique, la croissance était du aux facteurs travail et capital, de plus la notion de progrès technique est difficilement quantifiable.
Quels sont les interactions entre croissance et progrès technique ?
Dans un premier temps nous verrons que de la croissance favorise le progrès technique, puis dans un second temps les effets du progrès technique sur la croissance

I- Les effets de la croissance sur le progrès technique
A- L’espérance d’un gain est le départ du progrès technique
Dans l’analyse néoclassique les agents sont rationnels, ils innovent car ils espèrent en tirer un gain. S’ils estiment que ce gain ne se réalisera pas, alors les agents décideront de ne pas investir dans la recherche d’innovation ce qui empêche le progrès technique. En revanche s’ils estiment que ce gain sera présent alors ils investiront dans la recherche-développement (R&D), ce qui crée des innovations de produits, de procédés … qui contribue au progrès technique. Ces innovations permettent de réaliser des gains de productivité. C’est l’espérance de