Princesse de cleves 2
- L’apparition à la Cour de Mademoiselle de Chartres suscite l’admiration et la surprise des courtisans, jamais nommés, et de son parent le Vidame de Chartres, d’où un lexique du regard (« yeux, regard ») important dans cette société du paraître.
- Point de détails qui particulariseraient la jeune fille et mystère provisoire sur son identité. C’est une beauté canonique, forcément blonde au teint blanc : « La blancheur de son teint et ses cheveux blonds lui donnaient un éclat que l’on n’a jamais vu qu’à elle ».
- Mais les figures d’amplification la rendent exceptionnelle « dans un lieu où l’on était si accoutumé à voir de belles personnes » car « c’était une beauté parfaite ». Le registre est donc épidictique et la louange en est la caractéristique, avec, dès le début du texte, la métonymie associée à une tournure impersonnelle qui font de l’entrée à la Cour de la future princesse, une apparition mystérieuse digne d’un conte de fée de Perrault : « Il parut alors une beauté à la cour, qui attira les yeux de tout le monde ».
- Cependant ce portrait stéréotypé et les effets qu’ils produisent encadrent un discours explicatif et analytique qui est le centre du texte et que l’on examinera ultérieurement : c’est la preuve que le paraître n’est pas l’essentiel du propos de madame de Lafayette, contrairement aux préoccupations de la Cour que l’on examine à présent.
B) La Cour : un milieu du paraître et de l’avoir
- Si la future princesse attire les prétendants par son apparence physique, elle est surtout convoitée pour le prestige de sa naissance et de sa fortune : « Une des plus grandes héritières de France » ou « Cette héritière était alors un des grands partis qu’il y eût en France ». L’hyperbole est maniée avec autant d’insistance que pour louer sa beauté.
- Mais cette jeune femme de seize ans « quoiqu’elle fût dans une extrême jeunesse, l’on avait déjà proposé plusieurs mariages » sans la connaître, par conséquent ! De plus,