Le belle personne
a) L’expression hyperbolique héritée de la préciosité
Mlle de Chartres est présentée comme un être exceptionnel, en elle se concentre toutes les perfections : beauté, éducation, statut social… Son portrait insiste sur sa beauté qu’elle présente comme l’une de ses caractéristiques principales.
-L’apparition à la Cour de Mademoiselle de Chartres suscite l’admiration et la surprise des courtisans, et de son parent le Vidame de Chartres, d’où un lexique du regard ”attira les yeux” (l1), “voir” (l3), “la voyant” (l29), “vu” (l33).
- Le registre est épidictique et la louange en est la caractéristique, avec, dès le début du texte, la métonymie “une beauté” associée à une tournure impersonnelle qui font de l’entrée à la Cour de la future princesse ne apparition mystérieuse digne d’un conte de fée
- Le terme beauté est d’ailleurs répété à quatre reprises (l1-2-11-31).
- L’adjectifs flatteurs “parfaite” (l2) et “grande” (l31)
-La tournure restrictive “ne…que” (l33) accentuée par l’adverbe “jamais”, souligne le caractère inédit de cette beauté.
- Sa position sociale est valorisée par des tournures superlatives "une des plus grandes héritières de France" et la répétition à deux reprise de ce terme “héritière”
b) L’art de la retenue caractéristique du classicisme
Paradoxalement, ce portrait idéalisé s’exprime aussi avec une certaine retenue Mme de Lafayette ne livre pas d’emblée le nom de l’héroïne. C’est au contraire par une sorte d’énigme que débute le portrait, l’apparition d’une inconnue dans le microcosme de la cour
-Des détails physiques sont conventionnels « blancheur de teint » et « blondeur de cheveux » (l32-33)
-Les termes abstraits “l’éclat” (l..), “grâces et charmes” (l35) rendent délibérément la description physique très vague.
Ainsi, cette description présente à la fois les traits précieux, par son aspect hyperbolique, et classiques, par l’art de la