Pragmatique
La pragmatique, c’est d’ abord, (dans la lignée de Charles Morris et d’un certain nombre de logiciens,] l’étude des relations existant entre les signes et leurs utilisateurs. En 1962, le philosophe d’Oxford J.Austin a essayé pour la première fois de faire une recherche à la capacité des propositions de faire ce qu’elles disent et quant à lui, il s’agit aussi de l’étude des actes de langage car parler, c’est sans doute échanger des informations ; mais c’est aussi effectuer un acte, régi par des règles précises (dont certaines seraient, pour Habermas, universelles), qui prétend transformer la situation du récepteur et modifier son système de croyances et son attitude comportementale. Pour être plus correcte comprendre un énoncé c’est identifié, outre son contenu informationnel, sa visée pragmatique. On peut rappeler que dans l’échange verbal, nous communiquons beaucoup plus que ce que nos mots signifient. En utilisant le langage, nous ne décrivons pas le monde, mais nous réalisons des actes, les actes de langage ; celle notion que Austin a introduit est centrale pour la pragmatique. Par exemple quand on dit « je baptise cet enfant Marie » on désigne cet énoncé. Dire « je baptise » ce n’est pas décrire ce qu’on est en train de faire, ni affirmer qu’on le fait ; c’est le faire. Austin fait la distinction parmi trois genres différents d’actes ;
i) c’est locutionary act, l’acte de prononcer une telle ou telle phrase,
ii) c’est illocutionary act , la force communicative qui accompagne la prononciation, puisque quand on promet quelque chose on fait cette acte, « je te promets de rentrer tôt le soir » . Le message essentiel est qu’on rentrera tôt le soir mais cela s’est fait par le moyen d’une promesse. (Parmi les actes illocutionnaires, un type a