poèmes de Baudelaire associés à des tableaux
Ma jeunesse ne fut qu’un ténébreux orage,
Traversé çà et là par de brillants soleils ;
Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage,
Qu’il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils.
Voilà que j’ai touché l’automne des idées,
Et qu’il faut employer la pelle et les râteaux
Pour rassembler à neuf les terres inondées,
Où l’eau creuse des trous grands comme des tombeaux.
Et qui sait si les fleurs nouvelles que je rêve
Trouveront dans ce sol lavé comme un grève
Le mystique aliment qui ferait leur vigueur ?
_O douleur ! ô douleur ! Le Temps mange la vie,
Et l’obscur Ennemi qui nous ronge le cœur
Du sang que nous perdons croit et se fortifie !
L’ennemi, illustration pour le poème de Charles Baudelaire fait par Armand Rassenfosse vers 1899.
Exposition : Musée d’Orsay, Paris.
J’ai tout simplement choisi cet œuvre car elle a été dessiné pour le poème mais aussi parce que je trouve que c’est un tableau qui lui correspond parfaitement.
On peut y voir un étrange personnage qui pourrait être « l’Ennemi ». « Et l’obscur Ennemi qui nous ronge le cœur Du sang que nous perdons croît et se fortifie ! »v.13/14
Le personnage est dans la partie la plus sombre du tableau : ce qui intensifie les mots « obscur Ennemi ». On peut aussi voir que celui-ci est bien plus gros que l’homme : « se fortifie », cela nous fait comprendre que cette douleur est présente depuis longtemps « Le temps mange la vie » et qu’elle a déjà prit une place énorme dans la vie de ce dernier.
C’est une peinture abstraite qui peut nous faire ressentir le mal être de l’homme. Du côté de ce dernier on peut y voir des couleurs claires contrairement au côté de l’ »Ennemi » où on peut y voir des couleurs très sombres.
LES CHATS
Les amoureux fervents et les savants austères
Aiment également, dans leur mûre saison,
Les chats puissants et doux, orgueil de la maison,
Qui comme eux sont frileux et comme eux sédentaires.
Amis de la science