politique
En se référant à l’apartheid, cette politique ouvertement ségrégationniste mise en œuvre en Afrique du Sud de 1948 à 1991, le chef du gouvernement a provoqué de vives réactions. En juin 2005, alors ministre de l’intérieur, Nicolas Sarkozy avait déjà suscité la polémique en promettant de « nettoyer au Kärcher » une cité de La Courneuve. Si les mots des responsables politiques sont de plus en plus forts, c’est que la situation qu’ils dénoncent ne s’est guère améliorée depuis une trentaine d’années. Intégration, emploi, logement, éducation, laïcité… De nombreux chantiers laissés en jachère ont resurgi après les tueries de Charlie Hebdo, de Montrouge et du magasin juif de la porte de Vincennes.
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Lors de ses vœux à la presse, le 20 janvier, le premier ministre a dénoncé « un apartheid » dont serait, selon lui, victime une partie de la population française. « Les émeutes de 2005, qui, aujourd’hui, s’en rappelle ? a interrogé Manuel Valls. Et pourtant, les stigmates sont toujours présents : la relégation périurbaine, les ghettos, ce que j’évoquais en 2005 déjà, un apartheid territorial, social, ethnique, qui s’est imposé à notre pays, la misère sociale, auxquels s’additionnent les