Politique budgétaire de l' allemagne
La pérennité du chômage de masse en Allemagne a conduit les pouvoirs publics à mettre en œuvre une réforme radicale du marché du travail. Ainsi sont nées les lois Hartz, des lois d’inspiration libérale guidant l’intervention publique vers moins d’assistanat. Par ce biais, le gouvernement espère préparer l’Etat providence bismarckien aux défis de la globalisation, mais la réforme est considérée par beaucoup comme un démantèlement des droits sociaux.
Les dépenses annuelles pour la politique de l’emploi sont considérables, en 2003 elles représentent environ 3% du PIB, soit près de 51milliards d’euros. Cependant les effets escomptés ne sont pas présents. En effet, ces dépenses ont surtout permis une indemnisation du chômage alors qu’il aurait fallu mettre l’accent sur la réduction de la durée du chômage et sur la réduction du nombre très élevé de chômeur de longue durée. Contrairement à certains pays comme le Danemark, le taux chômage structurel en Allemagne est particulièrement élevé. Face à tout cela, le gouvernement a mis en place une commission (appelée commission Hartz) chargée d’élaborer des propositions pour un système de services modernisés pour le marché du travail, et une réforme de l’office fédéral du travail (BA) pour aider et inciter plus activement au retour à l’emploi. Ainsi, quatre lois Hartz ont été mises en place pour réformer le marché du travail. Celles-ci comprennent un projet de réorganisation de l’office fédéral du travail, rebaptisé Agence fédérale du travail. Des agences privées de placement sont désormais autorisées, ainsi que des programmes d’activation des personnes sans emploi. Aider et exiger étant le slogan consacré. De plus, l’aide aux chômeurs et l’aide sociale fusionnent pour donner naissance à une allocation de base :
• Hartz I, accélération du placement et institution d’agences privées.
La réforme est entrée en vigueur le 1er janvier 2003, et prévoit la