La politique budgétaire
Le solde budgétaire (Dépenses – Recettes, principalement fiscales) est amélioré par une situation de croissance économique et dégradé par une situation de récession.
La politique budgétaire a toujours existé, mais elle a pris une dimension nouvelle après la publication de la Théorie générale de J.M. Keynes en 1936. L’impulsion budgétaire est apparue alors comme le moyen le plus efficace pour résorber le chômage et entretenir la croissance.
Le mécanisme des « multiplicateurs budgétaires » montre en particulier qu’une baisse du taux de l’impôt ou une augmentation des dépenses publiques engendre un accroissement du revenu des ménages plus important que le montant du déficit budgétaire suscité par l’une ou l’autre mesure.
Cette croissance du revenu permettra d’autre part l’augmentation des recettes fiscales, qui couvriront alors théoriquement le déficit.
Inversement, une augmentation du taux de l’impôt qui réduit le revenu des ménages et donc la demande, ou encore une réduction des dépenses publiques et donc de la demande de l’Etat puis de celle des ménages, permettront théoriquement de lutter efficacement contre une situation d’inflation.
De nombreux arguments incitent à la prudence en matière d’action budgétaire, notamment les difficultés pour ajuster l’offre de biens et services à la demande globale : l’offre peut ne pas être suffisamment « élastique » pour répondre à une augmentation de la demande suscitée par une impulsion budgétaire, et une inflation en résultera.
Dans les démocraties parlementaires, les décisions budgétaires sont en principe assez lourdes (préparation par le gouvernement, vote du budget par le Parlement après amendements) et leurs effets peuvent se révéler contraire à leurs objectifs face à un environnement économique évoluant rapidement.
La crise financière