En premier lieu, le caractère moral de Phèdre est mis en évidence. Premièrement, malgré son amour passionnel pour Hippolyte, Phèdre est consciente de son destin ce qui en devient donc sa maladie incurable. D’abord, [ [Elle] le vis, [elle] rougis, [elle] pâlis à sa vue] (v.5). Par cet oxymore il y a une opposition entre le verbe rougir qui représente la chaleur en quelque sorte l’amour et le verbe pâlir qui représente le froid où Phèdre ressent une sorte de crainte envers Hippolyte. En opposant les deux sentiments éprouvés par Phèdre, l’auteur fait sentir la volonté et même l’envie de fuir de cette passion pour Hippolyte puisqu’elle sait que cet amour est impossible. Ensuite, ce grand amour de Phèdre pour Hippolyte amène chez elle une envie de se libérer de cet amour impossible : [D’un incurable amour remèdes impuissants!] (v.15). Ici, le chiasme, insiste sur l’opposition entre la volonté de guérir et l’impossibilité de guérir. Effectivement, Phèdre est tenue à l’échec dans sa volonté de guérir. De plus, avec l’utilisation de la phrase exclamative, l’auteur fait ressentir une frustration chez Phèdre puisqu’elle en est incapable de combattre cette passion. Cela révèle qu’elle est impuissante face à cette situation et qu’elle ne pourra par aucune façon de s’en sortir malgré sa volonté. Par ailleurs, par son amour passionnel pour Hippolyte et sa conscience de son destin, Phèdre tente de lutter contre ses sentiments et son destin ce qui en même temps font souffrir cette dernière. Effectivement, ce champ lexical du combat insiste sur le désir de lutter contre son destin et ses sentiments. D’abord, ^^les détourner^^ (v.11) en faisant référence à son sort, ^^[Elle] pressai son exil^^ (v.27) en faisant allusion à Hippolyte, ^^[Elle] l’évitais^^ (v.21) toujours faisant allusion à Hippolyte, car elle ne voulais pas croiser celui qu’elle essayait de fuir son regard. Ces termes dans cette partie insistent sur la volonté de Phèdre voulant lutter contre ses sentiments et son