I. Aux vers 531-539, Hippolyte décrit sa situation avant de tomber amoureux d'Aricie et le moment où il est frappé d'amour
II. Aux vers 539- 548 : son état pendant six mois alors qu'il était amoureux, sans le révéler
III. Aux vers 548- 553 : constat de la violence de son amour
IV. Aux vers 553-555 : les sentiments éprouvés au moment de la situation d'énonciation

Au vers 551, « mes seuls gémissements font retentir les bois », Hippolyte fait référence à la douleur intense de l’amour, envisagé comme une maladie.
Mais il ajoute par l’adjectif « seuls » et le fait que ces gémissements n’ont une action que pour les bois qu’ils « font retentir », l’idée qu’il est abandonné de tous, personne ne vient le secourir. Il est « oublié » v 552 (diérèse permet l’insistance sur ce verbe). Il fait allusion également à
« ces coursiers » qu’il juge oisifs, ils n’agissent pas pour le sauver. Pour figurer la violence de son amour, Hippolyte se construit un récit, une image mentale: Souffrant au fond d’une forêt, ni ses attributs guerriers (qui représentent la force), ni les Dieux, ni ses propres coursiers ne l’aident et il meurt seul, abandonné de tous.

Hippolyte délivre à Aricie un historique de son amour, il décrit ce qui l’a amené à la situation d’énonciation présente, à savoir l’aveu de son amour.
Grâce à un discours galant, il consomme l’amour dans la parole ET procède à une analyse de soi et des effets de l’amour sur lui-même, effets qui semblent dévastateurs et le sont effectivement, car cet amour ou plutôt cet aveu relance finalement par l’ironie la machine tragique : en effet l’amour que porte
Hippolyte pour Aricie sera l’objet de la jalousie de Phédre, jalousie qui le conduira à la