Phases de la littérature maghrébine
1. Les fondateurs de cette littérature ont conduit une réflexion critique sur leurs sociétés doublée d’une prise de conscience identitaire (Driss Chraïbi, Mouloud Feraoun, Mouloud Mammeri (1920-1959), Mohamed Dib, Ahmed Sefrioui, Kateb Yacine (1929-1989).
2. La génération des années 1970 qui s'est penchée sur les mêmes thèmes que son aînée propose cependant une écriture plus violente. On peut citer pour illustrer cette deuxième vague d’auteurs maghrébins : Rachid Boudejra, Abdelkbir khatibi, Nabil Farés, Mohamed Khaïr-Eddine, Abdelatif Laâbi, Tahar Benjelloun, tous nés dans les années trente et quarante duXXe siècle.
3. La troisième génération d’auteurs maghrébins d’expression française est plus engagée dans la réalité politique et sociale actuelle. Elle pose un regard lucide sur la complexité des réalités maghrébines dans leurs relations multiformes et mouvementées avec le monde extérieur y compris avec la France et la langue française. Cette troisième génération d’écrivains maghrébins se penche – entre autres – sur la place de l’individu dans la société. Les personnages réclament une autonomie ; le phénomène doit être associé à l’émergence de l’individu d’une société civile. Les écrivains les plus en vue de cette nouvelle génération sont Rachid Mimouni (1945), Abdelwahed Meddeb (1946), Abdelhak Serhane (1950), Fouad Laroui. (1958), etc.
4. La quatrième génération d’écrivains maghrébins qui écrivent en langue française vient de voir le jour avec l’avènement du XXIe siècle, illustrée entre autres par ‘’Le jour venu‘’ de Driss C. Jaydane1.
5. La littérature maghrébine, c’est peut-être aussi ces jeunes talents qui éclosent sur la terre d’accueil que ce soit en France ou ailleurs. Ainsi, des écrivains d’origine maghrébine nés ou installés depuis leurs tendre enfance sur le sol français, écrivent leurs parcours, en langue française et souligne les rapports, à la fois, passionnels et ambigus à la terre d’accueil et sa langue.