Peut on se passer des banques ?
A cette actualité macroéconomique tendue, il faut ajouter un contexte social de plus en plus apathique à l’égard d’un secteur concentrant à lui seul toute la colère des populations. La grande crise de 2008 est passée par là et l’ampleur de la polémique Cantona est là pour en témoigner. Et même si elle a finalement accouché d’une souris, les Financières ont dû avoir quelques sueurs froides. En effet, nul doute que si les Français et a plus large échelle, les groupes européens qui avaient répondu favorablement à l’appel du King, étaient allés au bout de leur idée, la gestion de cette situation de crise aurait été d’une extrême délicatesse. D’ailleurs, la classe politique n’a pas tardé à monter au créneau : outre Madame Lagarde qui a demandé qu’on laisse « les économistes travailler», on a même entendu Martine Aubry, première secrétaire du parti socialiste pourtant peu tendre envers le secteur bancaire, déclarer que l’idée d’une manifestation sur les bases de l’idée lancée par Cantona serait «marqué un but contre son camp ». Tout le paradoxe est donc la : à l’heure où elles n’ont jamais été autant décriées, le monde prend aussi conscience que les bancaires sont indispensables.
Les banques sont au cœur de notre système économique
Barack Obama, en dépit de toute sa bonne volonté affichée lors de sa campagne présidentielle, n’a pas été en mesure de réformer fondamentalement le système bancaire américain. Les Etats européens ont aussitôt volés au secours des banques irlandaises en Novembre dernier, conscients des risques qu’ils encouraient après la faillite de Lehmann en Septembre 2008 et la grave