Peut-on penser le corps et le sujet pensant?
Récemment, des chercheurs ont démontré que l’éléphant pouvait désormais être classé dans la catégorie des êtres ayant conscience de soi aux côtés des dauphins, des chimpanzés ou encore des êtres humains. En effet, un éléphant en se reconnaissant dans un miroir a prouvé qu’il avait conscience de lui même. Cela nous montre donc que l’on considère la reconnaissance d’un corps comme une preuve d’existence. Et nous faisons également partie de cette catégorie d’être puisque tout comme l’éléphant, en nous regardant dans un miroir nous allons reconnaître notre corps comme une preuve de notre existence. Nous allons associer le corps que nous voyons à nos pensées, à notre raison, à notre caractère d’où la preuve que nous avons conscience de nous même. La reconnaissance de notre corps va donc de pair avec la reconnaissance de notre conscience, de notre être tout entier, ou plutôt de la partie non matérielle, non corporelle de notre corps. Ainsi, le corps et notre conscience, ou la partie de chaque individu qui pense, c’est-à-dire une sorte de « sujet pensant », ne ferait qu’un tout. Au contraire, peut-on penser séparément le corps et ce « sujet pensant » ?
Cette question dépend tout d’abord de la définition que l’on donne des différents termes du sujet et notamment celle de « sujet pensant », en effet, celui-ci apparaît contradictoire puisque la notion de sujet en elle-même implique celle de conscience et donc de pensée. La formulation « sujet pensant » semble donc être un pléonasme. On verra donc dans une première partie comment on définit les termes du sujet puis dans un second temps, on s’interrogera sur les relations entre ces deux entités que sont le corps et le « sujet pensant ». Enfin, on verra que le problème posé est autant un problème de communication entre les différentes composantes d’un être qu’une question de connaissance de cet être.
La formule « peut-on » qui annonce le sujet peut avoir