Peut-on ne pas vouloir le vrai ? L’utilisation philosophique du terme de « vérité » n’est pas toujours aisée, cette notion fait partie de celle qu’on risquerait d’obscurcir en voulant la définir. Dans des expressions comme : « c’est une vraie joie », « ce raisonnement est vrai », « c’est de l’or véritable », « c’est une personne sincère et vraie » et « je suis la Voie, la Vérité, et la Vie », le mot « vérité » n’est pas employé de manière univoque. En réalité, la vérité est une adéquation de la pensée aux choses - et nous trouvons des termes traditionnellement associés à cette notions tel qu’évidence, clarté, certitude, révélation, illumination, des images où l’idée de lumière est essentielle, le vrai désignerait donc le mouvement par lequel une chose est arrachée de l’obscurité de l’oubli , et celle-ci fait l’objet d’un désir chez l’Homme, qui souhaite éminemment l’obtenir. Est-ce donc le sentiment naturel qu’est la curiosité qui pousse l’Homme à vouloir absolument le vrai ? Toutefois, à cause de diverses raisons –liées aux situations affectives et psychologiques- chez l’Homme, ne peut-on pas croire qu’il est possible que celui-ci refuse cette vérité ? Cette dernière peut-elle faire peur à ce point que l’Homme pourrait refuser de la vouloir ? Dans ce sens, qu’est ce qui peut le pousser à ne pas vouloir la recherche de la vérité ? Et ne pouvons-nous pas croire que l’on peut désirer le vrai sans le vouloir lorsque celle-ci nous touche de près ?

En effet, il est parfois bon pour l’esprit de posséder la vérité, peut-être par le sentiment de légèreté et de satisfaction que peu éprouver le sujet après l’avoir obtenu. Il peut se sentir libéré d’un poids du fait qu’il ait effectué de nombreuses recherches. L’activité scientifique en l’occurrence - est en vue de produire et de développer les connaissances des sciences de la nature, de l’Homme et de nombreuses autres - est à la quête du vrai. Quand celle-ci fait des recherches sur un objet précis, elle cherche à