Performance si
Pour citer un exemple, le Conseil Supérieur de l’Ordre des Experts-Comptables a entrepris depuis 2000 l’organisation d’un trophée national qui récompense la qualité de l’information environnementale et sociale publiée dans les rapports des entreprises françaises. Ce genre d’initiative est déclinée au niveau régional (avec les « Trophées de la responsabilité sociétale » de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur) et également au niveau départemental (avec le lancement par le Centre des Jeunes Dirigeants d’Entreprises des « Trophées de la performance globale » auprès des entreprises de la Vienne). Toutes ces initiatives volontaires auraient pour objectifs d’inciter les entreprises à changer de comportement et à s’engager dans une politique de développement durable. Ce concept apparaît officiellement dans les années 80, suite à la création d’une commission sur l’environnement et le développement dirigée par Gro Harlem
Brundtland (à l’époque Premier ministre en Norvège) et pour le compte de l’ONU. En 1987, cette commission (dite Commission Brundtland, du nom de sa présidente) définit le développement durable comme « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ». Bien que cette définition soit la plus fréquemment utilisée, elle présente un caractère trop général qui laisse place à plusieurs interprétations. De plus, elle fait référence à une dimension macroéconomique relevant du débat politique et qui est difficilement applicable aux entreprises. Alors, comment ces dernières peuvent-elles contribuer au développement durable ?
Selon la Commission européenne1, la déclinaison des principes du développement durable à l’échelle des entreprises doit se faire par le biais de la responsabilité sociétale.