Peine de mort
Les Américains ont tendance à présenter le débat sur la peine de mort sous l'angle de sa valeur dissuasive ou de son applicabilité aux crimes les plus graves. A l'étranger, l'imposition de la peine capitale par les Etats-Unis est souvent perçue à travers le prisme des droits de l'homme, en particulier quand des mineurs et des personnes atteintes de déficiences ou de maladies mentales sont concernées.
Selon les statistiques les plus récentes du ministère de la justice des Etats-Unis, le nombre des condamnations à mort évolue à la baisse dans l'ensemble du pays. En 2003, la dernière année pour laquelle on dispose de chiffres, ce nombre a atteint son niveau le plus bas en 30 ans.
Cette année-là, de surcroît, le nombre des prisonniers condamnés à mort a diminué pour la troisième année consécutive.
Soixante-cinq prisonniers ont été exécutés en 2003, soit 6 de moins qu'en 2002.
En 2003, les prisonniers qui attendaient leur exécution se ventilaient comme suit :
- 1.878 blancs,
- 1.418 noirs,
- 29 Amérindiens,
- 35 Asiatiques,
- 14 de race non précisée,
- 47 femmes.
Bien que l'Etat fédéral et les forces armées des Etats-Unis puissent imposer la peine de mort, c'est surtout son application par le gouvernement des Etats fédérés qui est décriée à l'étranger. Il faut comprendre la peine de mort dans le contexte du fédéralisme américain, principe selon lequel les responsabilités qui ne sont pas spécifiquement dévolues à l'Etat fédéral par la Constitution relèvent de l'administration des Etats fédérés. De fait, ces derniers disposent d'une grande marge de manoeuvre pour ce qui touche à leur bien-être social, y compris dans le domaine de l'adoption et de l'application des lois pénales, de la sûreté publique et des mesures de correction. En 2003, 38 Etats autorisaient la peine de mort, mais 11 seulement, soit deux de moins qu'en 2002, ont exécuté qui que ce soit.
Même si la population est dans l'ensemble largement favorable à la peine de mort, son