Passage de la tempete
On peut diviser ce passage en deux parties : la première qui constitue une description détaillée de la tempête, et la deuxième, qui présente des réactions des personnages aux événements dont ils sont témoins.
Le passage commence par une phrase qui donne au lecteur une image précise de l’ouragan qui a changé pour toujours la vie tranquille à l’île Maurice. Le narrateur énumère les traits caractéristiques de cette force déstructive en utilisant le vocabulaire de la peur et de l’apocalypse. Lorsque la brume couvrant l’île est enlevée par un tourbillon, la sérénité et la joie éprouvées par les gens qui attend le vaisseau disparaissent immédiatement. La nature, innocente et calme jusqu’à ce moment-là, devient malfaisante et épouvantable. C’est à cause d’elle que le Saint-Géran avec Virginie au bord subit autant de perturbations violentes. Le vocabulaire utilisé par le narrateur dans cette scène est plein de dynamisme : « sa proue se soulevait », « le vent et la mer le jetaient à terre », « chaque lame qui venait briser sur la côte, s’avançait en mugissant jusqu’au fond des anses ». Le vaisseau, une invention astucieuse de l’homme, est fragile et faible face à l’ouragan si fort. De nombreuses métaphores qui accompagnent la description de la tempête et plusieurs verbes de mouvement renforcent l’impression de brusquerie. La mer agitée est décrite de façon très poétique - le narrateur se sert des phrases complexes et des épithètes grâce auxquelles la scène de cet extrait devient pittoresque.
Dans la suite on peut remarquer le vocabulaire contrastif par lequel on souligne une grande diversité des couleurs : « une vaste nappe d’écumes blanches, creuse de vagues noires et profondes ». Une autre expression : « une lueur olivâtre et blafarde éclairait seule tous les objets de la terre » montre que la tonalité de ces couleurs est plutôt péjorative. Dans ce paragraphe les antithèses s’expriment par l’opposition entre statisme et