Afin de montrer le comique de l’histoire, La Fontaine compare le poids des deux personnages. D’une part, il fait ressortir la légèreté de la mouche. Une mouche est minuscule et il insiste sur cette caractéristique: « s’assied sur le timon, le nez du cocher²». La juxtaposition des deux compléments de lieu associe le timon et le nez du cocher, à des sièges pour créer une ellipse afin d’accélérer le récit. La Fontaine a omis certains éléments en principe nécessaires à la compréhension du texte, pour produire un effet de raccourci. De plus, dans la citation « Un Sergent de bataille allant en chaque endroit³», la comparaison avec le « sergent de bataille » montre l’infime taille et le manque d'importance de la mouche et la carrure ainsi que le rôle crucial du sergent. Les termes sont rapprochés, ce qui crée l’effet comique. D’autre part, La Fontaine veut faire ressortir la grandeur du coche, il le fait principalement en insistant sur la quantité. Il essaie de montrer la lourdeur de celui-ci au vers 3 « Six forts chevaux tiraient un Coche⁴». Il montre que le coche est si lourd qu’il doit être tiré par six chevaux, animaux extrêmement fort et puissant. Il insiste beaucoup ____________________________________
1-La Fontaine. « Le Coche et la Mouche », Fables, Paris, Gallimard, « Folio Classique », 1991, p.209-210
2- Ibid., vers 10
3- Ibid., vers 15
4- Ibid., vers 3 sur la quantité, c’est pourquoi il fait aussi référence aux voyageurs du coche « Femmes, moines, vieillards, tout était descendu⁵». De plus, La Fontaine donne une impression de quantité et il amplifie la réalité en utilisant encore l’énumération « Femmes, Moine, vieillards, tout était descendu» pour bien faire comprendre la grosseur du coche aux lecteurs. Cette comparaison ridicule de poids et de grosseur entre les deux protagonistes rend cette fable bien comique. 343 mots
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