Partielbis
UE 5.07 S5 21 novembre 2014
1) Situation d’appel
La situation m’ayant interpellée se déroule lors d’un stage de seconde année, effectué en centre de rééducation et réadaptation fonctionnelle. Les patients accueillis sont en post-opératoire d’interventions articulaires et de ligamento-tendinoplasties. Mme D, 55 ans, est admise suite à une pose de prothèse totale de genou, son articulation n’étant plus fonctionnelle du fait d’une polyarthrite rhumatoïde. Il s’agit d’une dame qualifiée par son mari de volontaire et battante, qui ne se plaint jamais et minimise les différents états liés à sa maladie chronique. C’est une personne de contact facile, souriante, qui ne considère pas sa pathologie comme une fatalité mais comme un « compagnon de vie avec qui il faut composer».
Tout au long de son séjour, j’ai pu participer à la prise en soin de Mme D de manière active et ai pu remarquer des différences de comportements et de ressentis de sa part, selon l’infirmière en poste. En effet, lorsqu’elle se sent entourée de soignants « enjoués et à l’écoute », Mme D fait preuve de volontariat dans ses actes de la vie quotidienne et durant son travail en kinésithérapie. Elle arrive à dépasser ses limites motrices, ne manifeste que très peu de douleurs et exprime l’envie de se rééduquer rapidement afin de reprendre une vie normale dans les plus bref délais. En revanche, lorsqu’elle a l’impression que l’infirmière n’écoute pas son ressenti et la met à distance en limitant ses échanges, Mme D verbalise un sentiment de découragement, la journée lui semble insurmontable. Ses progrès en rééducation sont également altérés par des douleurs intenses.
2) Intérêt
Traiter de la question de la relation soignant-soigné me tient à cœur car il s’agit d’un versant qui est parfois négligé au profit du soin technique. Il me semble qu’être compétent dans ce domaine n’est pas l’unique condition à l’efficacité d’une prise en soin