Partiel

324 mots 2 pages
Dire de la mort qu’elle donne toute sa valeur à la vie n’est pas un argument recevable pour Spinoza. Le philosophe considère que tout être vivant ne porte pas sa fin en soi. Bien-sûr la finitude le concerne ; nul n’échappe à sa fin. Mais avant cela, c’est de vivre dont il s’agit. Le néant pour Spinoza ne peut et ne doit pas être représenté comme un étalon valorisant la vie. Ainsi, le non-être n’aurait aucune place dans le vivant en s’y opposant radicalement. Ce qui vient par la suite a pour origine ce qui est maintenant. Tout ce qui est et qui sera prend sa source dans ce qui fût. Cette formule suppose l’éternité de l’étant…

Spinoza nous dit donc que la mort n’est pas intrinsèque à la vie. Nous mourrons, mais en quelque sorte avec l’extérieur. Le gène en soi n’est pas mortifère. Disons que la mort ne nous appartient pas, y compris pour celui qui met fin à ses jours. Le suicidé, comme chacun, est animé par le désir de vivre. Cette inclination n’est pas moins importante que pour tout bien portant, au moment d’accomplir son geste ultime. Peut-être d’ailleurs que sa volonté de vivre ne s’est jamais autant manifestée, ne l’a jamais autant animée, à cet instant où est prise la décision irrémédiable. C’est une ou des causes extérieures qui selon Spinoza motive son acte. Ceci ne veut pas dire que le suicidé n’est pas responsable de son état. Il l’est d’après son interprétation du rapport de soi avec l’extérieur, qu’elle soit emprunte de lucidité ou non, et jamais d’une confrontation de soi avec soi-même. Notre essence nous interdit le suicide, mais nous sommes capables de la dépasser. Est-ce alors qu’être soi-même quand ce détachement est opéré ? Le suicide serait comme la conclusion d’une absorption irréductible de soi par le réel, avec néanmoins la volonté de vivre qui se fait assourdissante pour être

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